Dis moi qui tu hante, je te dirai qui tu es.

Trend commence à sangloter en criant.

- J'en sais rien ...! J'en sais rien...! Le boucher m'a juste dit de déposer cette boite devant la porte d'entrée, rien d'autre ! Je savais pas ! Il surveille... il est pas humain ! Il sait des choses qu'il ne devrait pas savoir...

Il éclate en sanglot. Vous entendez une sirène de pompier au loin.


Umbo est nerveux tout le long mais reste à l'écart de peur de faire une connerie et puis la terreur du gars lui donne une drole d'impression.

- Si le Boucher est capable d'un truc pareil, ... faut ... faut qu'on aille voir les flics ... ou qu'on le trouve directement ...

Le grand Black fixe Trend qui semble aussi terrorisé par le boucher qu'Umbo est en colère, sa colère et l'adrénaline décrut peu à peu.

- Il est ou Le boucher ?

Trend regarde Umbo.

- Je ne sais pas.. Dans le nord... Dans le nord... Je sais qu'il traficotai des choses dans la rue des catins... Mais je sais pas ou il est. Pitié , mes parents...

Je fais baisser la main de Tommy pour qu'il retire son couteau et éviter les accidents, voyant que Trend est encore plus terrifié que nous énervé. La vue de cette peur me fais me calmer et limite avoir pitié pour lui.

Je me retourne vers Umbo :

- On en fait quoi ? Tu veux le tabasser ou le laisser rentrer chez lui ?

Je les attends en bas de l'escalier. Lors de l'échange je reste muet, de peur de trahir la haine qui brûle au fond de moi. A la réplique de Jeff, je reste comme suspendu pendant un temps qui me semble infini, puis je retrouve mes esprits. Je serre les dents:

-Putin!

Je cours de toute mes forces, de toute ma haine, vers le restaurant de mes parents, comme si quelque chose avait pété dans ma tête, je cours jusqu'a l'abandon, sans rien ressentir, sans rien entendre, sans rien voir, juste un feu bouillonnant à l'intérieur, pas au niveau du coeur, juste en dessous, quelque chose de méchant, quelque chose que je ne savais pas être ici, et que je voudrai faire sortir. Je cours vers la maison de mes parents, de mes frères et soeurs, des larmes coulent sur mon visage. Je n'ai même pas l'impression de courir, juste l'impression d'être poussé vers l'avant, mue par une bête noire et rouge qui me lacère le ventre.

Putin! Putin Putin Putin! Putin... Putin!

ça a l'air de se compliquer

J'arrête de menacer Trend avec le couteau.

-C'est Bon Trend on ne te tuera pas aujourd'hui.

Sur ce d'un mouvement de tête je montre aux autres l'intérieur du bâtiment. Et y fait rentrer Trend
-Mais tu n'es pas encore parti. Tu vas nous dire pourquoi tuobéis au boucher, pourquoi c'est toi qu'il a choisit et pas un de ses clampins. ça m'a l'air un peu facile tout ça. Tu t'es foutus de nous l'autre fois?

Umbo répond à Yahiko tout en le rentrant à l'intérieur de l'autre batiment.

- Il va venir avec nous.

Max commence à courir, propre à l'affolement général mais Tommy ne dit rien, alors Umbo se tait.

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Trend suit les gars mais commence à regarder autour de lui. Il reprend un peu le dessus mais à toujours un ton légèrement affolé.

- Mais je l'ai dit... il a menacer de tuer mes parents... Et son regard... Il savait ou j'habitais... a quelle école allait ma soeur... Et moi, moi... j'en sais rien... Parce que je l'ai jamais suivi... Il est... C'est un jeu... On est des pions... Il m'a dit ça, qu'il allait balayer les derniers pions...

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Umbo entend la sirèen qui se rapproche puis s'arrêter tout près à coté devant l'immeuble ou il habite.

- Bon on va allez le trouver, ça va trop loin... Je pense pas que c'est par hasard qu'il est attaqué ici, le jour de mon anniversaire ou ils savaient apparement que vous étiez tous là... Peut être même que c'était dans sa tête de malade un genre d'avertissement... Utilisé Trend...

Il regarde Trend.

- Dans tous les cas, tu va nous accompagner et on va y allez tout de suite.

Le grand black regarde ces collègues pour voir s'il y a un assentiment général ou pas.

- Ou est Max ?

Dit-il même s'il savait très bien quand celui-ci avait réagi, il interrogeait les autres et en particulier Tommy du regard, pour voir s'ils adoptaient une autre stratégie.

- J'vais appeller chez moi pour savoir si tout va bien. Vous feriez mieux d'en faire autant. Si y'a aucun risque chez nous, je propose d'aller vite trouver ce fils de p$%£ et lui défoncer sa race.

Je n'avais pas vu partir Max...

-En ce qui me concerne, je n'ai pas de famille, donc il ne peut faire pression sur moi.

-Appelez vos familles, dites-leur de se méfier. Ils appelerons les flics en cas de problème, je ne pense pas que le boucher ait autant de contrôle.

-Si c'est bon, on va aller rendre visite au boucher. Il ne doit pas s'y attendre.

-Pour Max, il va sans doute voir sa famille. Si tout va bien, il nous recontactera de lui-même.

Je regarde la suite de la scène, puis j'appelle au boulot de ma mère, vu qu'elle bosse de nuit.

- Allô M'man? as-tu eu des nouvelles de caroline, la voisine? Ya Umbo qui a eu... Euh... Je sais pas comment dire... Ya du nouveau ou pas du côté de l'appart'?

Je fais les cents pas en parlant, ne sachant quoi répondre à ma mère si elle veut plus de détails concernant ce qui s'est passé.

- Apparemment c'est un gang qui en veut à notre bahut... Alors, euh... méfie toi, s'il te plait. Désolé.

Je raccroche.

Je m'isole un peu et memet à pleurer. Je n'avais jamais songé qu'avec mes conneries, ma mère serait en danger. Ca me fout en rogne... contre moi-même. Je met des coups de poing dans un mur, poing gauche car je veux avoir le droit pour exploser la tronche de nos ennemis.

Vous appelez chez vous mais il n'y a rien de spécial.

Umbo se dirige vers chez Max, en surveillant Trend du coin de l'oeil.

- Allez on va chercher Max et on va à la rue des catins.

(Tout le monde gagne 2 XP, je modifie)

J'arive devant chez moi et je reprend mon souffle, j'ai presque l'impression d'avoir la tête qui tourne tellement je suis essouflé, mais je suis rassuré, il n'y a rien d'anormal. Je rentre quand même chez mes parents pour voir s'ils vont bien, puis je ressors et surveille un coup la rue.

Après les 5 minutes nécessaires pour reprendre mes esprits, j'explique la situation à mes deux frères par téléphone, je leur dis de faire gaffe, et surtout de faire attention à notre soeur.

Je suis un peu soulagé de pouvoir partager ça avec eux. Je me pose un instant dans la rue, sur le trotoir, et je décide de rejoindre les autres. Je les appelle pour qu'on se rejoingne chez moi, et qu'on aille voir ce "boucher", qu'on lui dise 2 mots.

Je suis content d'avoir mes lunettes car mes yeux sont rouge. Sur le trajet vers chez max, je réfléchis. Je marche à une dizaine de mètres derrière les copains.

Comment faire pour la mettre hors de danger? J'étais prêt à planter Trend pour avoir menacé Umbo et sa famille, alors qu'est-ce que j'aurais fait pour ma mère? Je pense que... Je vais devoir la laisser. Partir vivre ailleurs et couper les liens.

Des larmes coulent et passent sous mes lunettes. elles roulent sur mes joues. Mais ce n'est pas grave. Par contre, j'espère ne pas faire de bêtise quand on sera devant le boucher.

Tommy peut devenir encore plus fort, car il n'a pas d'attache, donc personne ne peut faire pression sur lui... Je dois devenir comme lui.

Je retrouve les mecs devant chez moi, il m'explique ce qu'ils ont appris de Trend.

L'enfoiré de fils de pute, il va payer cette fois.

Durant la marche j'essaye de cacher mon humeur mauvaise.

-Mais au fait, on a pas plus précis que "dans le nord" comme info? On a appelé les mecs des autres bahuts au cas ou? Parce que le boucher à pas l'air du genre réglo.

Umbo ne répond pas et continue à avancer, il semble reprendre un énervement au fur et à mesure de ces pas, se remémorant l'incendie chez lui.

En chemin, après que Trend n'arrête pas de sermonner qu'il va se faire tuer si il y va ou qu'on va s'en prendre à sa famille, il profite d'un moment d'inattention pour filer il est bien plus rapide que la plupart et après un moment de course, les 6 jeunes se retrouvent entre eux et repartent vers leur objectif.

Umbo abaisse les mains en signe de calme.

- De toutes façons il n'aurait servi à rien, il aurait trouver un moyen pour s'en aller et lui aussi à sa propre famille à protéger, on va régler ça tout seul, je ne veux impliquer personne d'autre, s'il s'en prenne déjà à nos familles, je ne mettrai pas en danger celles des autres. Il est 22 h 30, allons à la rue des catins, le trouver.

Ils arrivèrent, une vingtaine de minute plus tard enfin dans une rue large mais glauque, avec des néons, des clubs privés, quelques lascars et des prostituées. Une vieille plaque rouillée ne faisait nulle doute sur le lieu.

En arrivant sur les lieux, je vois que tout le monde bouillonne de rage. Au debut, avec l'adrenaline, j'ai ressenti la meme chose, mais là, soudain, je commence à devenir nerveux et à avoir peur.


Tout le monde semble déterminé à le faire payer, ils sont plein de rage et de haine... putin mais merde, quand est-ce que ça a dérapé, depuis quand on a franchi la barrière d'une telle violence? J'ai l'impression qu'on va à la guerre ,se battre et qu'on risque de le payer de nos vie, merde... putin je deviens fou ou je flippe total...


J'essayes de m'adresser au groupe pour leur exposer ma pensée durant notre observation de la rue.

-Les gars, c'est semble t'il assez serieux cette fois comme excursion. Faut faire gaffe. Il faut lui faire payer mais il faut que ça nous coute rien. Mais, faut aussi faire gaffe à nous... j'veux dire, y'a une limite à pas franchir... en tout cas, si elle devait etre franchie, je le ferais pas aujourd'hui... On est tous enervé, mais restons maitre de nous.

Le flash de Roger sur son lit d'hopital me revient. JE regarde mes camarades un par un et leur sourit pour leur donner confiance.

-On va l'éclater le fumier, et il demandera pardon... dis-je d'un air assuré

Les paroles d'Hayate me passent au-dessus. Je suis dans une bulle constituée de tristesse immense en son coeur, et d'une haine encore jamais ressentie auparavant à l'extérieur. Cette écorce me fait sentir que je suis indestructible - la folie de la jeunesse - et je suis prêt à éliminer la menace. Je suis complêtement perdu dans une tempête de sentiments si différents que je ne suis plus moi-même. Bien sûr, cet autre moi qui vient de se réveiller laisse paraitre simplement une attitude sur les nerfs et méchante. Agressive même. Mais rien de trop pour mes compagnons, qui ne peuvent se douter de ce qui se trame dans ma tête.

Je jette un regard vers Tommy. Püis j'attends de voir ce qui va se passer.

Je respecte la décision d'Umbo de ne pas méler d'autres gars, c'est vrai ques'il ose s'en prendre à leur famille je m'en voudrai.

En arrivant dans cette triste rue, je regarde avec compassion les créatures qui y évoluent. JE pense au dernier temps, à la fille du lycée Socrate, à mes parents, tout cela me semble distant maintenant, le boucher à su réveiller ce qu'il ne fallait pas au fond de moi.

Je respire l'air vicié de la ville et je reste très vigillant. La force de la jeunesse, c'est son inconscience au danger, certain prenne ça pour de la folie, mais ça n'en reste pas moins dangeureux.

-Hayate, t'as raison mec, faut qu'on reste calme, mais on est obligé de se battre maintenant, je veux pas que ma famille brule parce qu'un enfoiré l'a décidé. Et je me cacherai pas, jamais, mon père c'est toujours caché, je ne veux pas être comme ça...

Je repense quelques instant à ce dont je me souviens de mon départ du Brézil... Non, je me cacherai pas, je me cacherai plus.

Cette situation, cette rue, son odeur et ces pancartes, la tension ambiante, l'attente d'une grosse baston, tout cela réveille en moi des souvenirs douloureux, tout cela me rappel les raisons de mon départ de Tokyo, et je sers fort mon poing.

En fin de compte je voulais changer, mais voilà, tout ce que j'ai fait c'est venir en france et me retrouver dans la même situation... Je n'aurai donc pas évoluer un minimum ? A quoi à servie toutes ces bonnes résolutions que j'ai prise si des enfoirés continues à faire ce genre de trucs en toute impunités ? J'ai mis ma mère dans la merde a cause de mes conneries au japon, maintenant c'est mon père et mes frères et soeur que je fou dans la merde... J'vais devoir régler ça par la force, y'a pas d'autres solution, du moins j'en connais pas d'aussi efficace, et si je dois me transformer en être détestable pour faire régner un minimum de justice, alors je le ferai, et je quitterais ma famille, pour qu'il n'y ai pas de problèmes. De toute manière il est temps pour moi de partir... Mais avant ça j'vais massacrer l'autre taré avec mes amis...

La haine s'est transformer en détermination désormais, je sers fort les poings mais mon regard est devenue plus calme grâce aux paroles d'Hayate. Je souris d'ailleurs, car au départ c'était lui le plus tête brûlé, et maintenant c'est lui qui calme le groupe !

Puis je vais voir une pute et je lui demande si elle sait où se trouve le Boucher par tout hasard.

J'ai un regard hagard, mes 18 ans ont été une somme d'expériences éprouvantes et la nuit n'est pas fini. La rue glauque ne m'inspire pas, ni les créatures de la nuit qui y passent. Vêtu de ce que je portai à l'intérieur, le froid me mord mollement, mes muscles roulent sous mon T-shirt. Je détaille les autres, dans la même galère que moi, ils semblent plus fort que jamais, plus instables aussi.

Les familles sont ce qu'il nous reste, pour d'autres leurs familles c'est nous leurs amis, leurs familles sont ma famille. Nous sommes une grande famille, la meilleure des familles. Je me sens comme prisonnier d'une toile gigantesque, comme forcé d'allez vers un objectif que je n'ai nulle envie d'affronter et que pourtant je sais de mon devoir de le faire.

J'écoute passivement les différentes paroles prononcés, comme si j'étais moi aussi un instant ailleurs, comme si je jouai un rôle dans un film que je n'aurais pas choisis.

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La prostituée croit un moment que Yahiko s'approche d'elle pour passer un bon moment, et elle met ses seins vulgaires en avant. Alors qu'il l'interroge, elle se rembrunit, secouant ses mamelons avec quelques espoirs en prononcant les mots.

- Boucher ? ... Lui pas là.

Alors que Yahiko lui demande ou il est, elle désigne vaguement le bout de la rue.

- Par là. Dangereux, toi pas frotter.

Dit elle en signe d'avertissement puis elle sourit.

- Mais toi peut être vouloir frotti frotta... ?

Elle se dandine de manière suggestive.

Je la regarde et lui répond nerveusement :

- Range ça tu vas attraper froid. Et c'est lui qui aurait pas du se frotter contre nous.

Je regarde les gars et leur fais signe de me suivre vers l'indication donner par la prostitué.

Puis si je trouve pas d'indication je demande encore à quelqu'un, pute ou autre.

Cet endroit me fais penser à la nature humaine, qui exploite son prochain en usant de sa naïveté, pour ensuite le piéger de gré ou de force dans le cercle de la drogue qui ne se termine que part la mort.


-Bon les mecs on est pas chez nous ici. Il va falloir jouer fin. On est sans doute déjà repéré, alors il faut nous aussi essayer d'en savoir un maximum.
-Dès qu'on saura dans quel bâtiment il crèche, il faudra repérer des sorties.

Je laisse les autres se renseigner à droite et à gauche pendant que je reste au milieu; à avoir une vision plus globale et repérer à l'avance d'éventuels problèmes.

Je vais voir si je peux pas savoir ou se trouve le boucher, j'essaye de repérer une épicerie de nuit pour demander, s'il est aussi puissant que ce qu'on dit, il doit bien raquéter les commerces proches.

Sympa ici...

J'essaie d'utiliser mon charisme pour avoir l'air d'un type 'normal'

-On viens pour consommer.

J'ai les poings serrés depuis qu'on est dans la rue, mes muscles me font un peu mal. Le froid n'aide pas. Entrés dans le bar, je vois la scène qui aurait aussi bien pu être tournée pour un film de mafieux... Et je me dis pour la première fois que peut-etre qu'on risque notre vie ici. Ces gars ont peut-être des armes à feu...
Mais ces pensées passent furtivement et mon état d'esprit précédent reprend le dessus. Je laisse les autres parler, ne pensant pas en être capable, du moins pour nous permettre de trouver le boucher. Je suis vigilant à tous les gars du club, guettant tout mouvement suspect.