Dis moi qui tu hante, je te dirai qui tu es.

Je m'engage non sans un certain appriori dans le bar du boucher. Je reste assez sinistre de visage pour donner le change aux différents mecs qui trainent la.

Ils me font rire en fait, ou plutôt pitié, peut être les deux à la fois...

Je laisse Tommy parler, pour l'instant.

Y commence à me faire chier celui-là!

Gardant un ton neutre et posé

-On a gagné aux courses et de l'argent à dépenser. Quel que soit les odres de ton patron, il sera heureux quand il verra la tune qu'on va lui lâcher.
-Alors maintenant si tu ne veux pas te retrouver au chômage demain et grillé dans tout le quartier par ton boss tu nous laisse passer, et tournée de champagne pour tout le monde.

Je répond alors d'un ton sec :

- On cherche le boucher, on a quelque chose à lui dire.

Je tiens son regard, sans méchanceté, mais pour montrer qu'effectivement on a pas peur.

J'observe attentivement les lieux, pour repérer les portes de sorties, les consommateurs louches ou tout details qui aurait pu nous echapper.

Je laisse les autres parler. Je vais meme faire un tour aux chiottes pour pisser un coup, et en profiter pour jeter un oeil sur "l'arriere boutique".

Je reste un peu en retrait par rapport à Tommy et Yahiko. Je jette un coup d'oeil en arrière souvent, pour voir si Hayate sort des chiottes, et pour surveiller les mecs du bar.

Je reste tendu et me sens décalé malgré tout. Je respire profondément pour me calmer, et surtout, j'essaye de ne pas penser à ma famille, pour ne pas devenir fou de rage.

Zen restons zen, à la ville comme à la ....

Putain, quel abruti celui-là! Il va tout faire foirer!On est pas chez nous ici

-Dions plutît que le Boucher ne respecte pas les règles de la famille, et son comportement risque de mettre le feu dans toute la ville.

-... ce que reviendrqis à le mettre aussi dans cette rue, ce qui n'est dans l'intérêt de personne.

Au dire de Yahiko, le faciés du quarantenaire se grise puis la surenchère de Tommy ne le rend guère plus aimable.

- Le boucher hein... tu veux parler de Bill c'est ça... Qu'est ce que vous lui voulez ?

Un des mecs en costard suit Hayate aux toilettes qui en passant remarque un flingue à canon scié sous le comptoir.


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Umbo reste en retrait sans l'ouvrir, il y a déjà trop de monde qui parle trop. Il observe la disposition des gars. Pas d'autres sorties apparentes que celle par laquel ils sont entrés. Les mecs ont des costards mais ils peuvent très bien dissimuler des flingues dessous dans des holsters. Pourquoi Yahiko fait-il autant le fanfaron ? Le grand Black se tient à distance, près du gars de l'entrée, prêt au moindre dérapage, tout en sentant la peur montée.

J'essaye de rester serein tout le long de mon "periple", même si ma confiance en prend un coup un leger moment quand j'aperçois le pompe, mais je reprend vite le dessus, on abat pas des jeunes comme ça...

Ouai, même eux sont pas si cons...

Je reviens tranquille meme si je n'ai rien remarqué d'autres. Inutile de parler du pompe, pas maintenant en tout cas. Je me tais et affiche un air détendu en observant la suite des evenements.

Resté en retrait près d'umbo, je sens sa tension... A moins que ce ne soit la mienne... Bref, ma folie du départ s'est transformée en une peur profonde, bien qu'elle n'ait pas effacé le désir de faire payer à Bill, le boucher, ce qu'il a fait.

Je garde un oeil dans le bar, faisant balader mon regard sur l'ensemble des personnes présentes.

J'attend que Tommy réponde. Avec une certaine nervosité.

Merde mais qu'est ce qu'on va foutre,si on lui propose un truc à la loyale, il risque pas d'accepter, peut être va-t-il nous intimider pour nous inciter à nous écraser... Je me demande bien ce qu'il va ressortir de cet entrevue, si tant est qu'on le rencontre.

Ce qu'il faudrait, c'est lui faire peur, lui faire savoir que nous aussi on a de la ressource, et qu'on sait ou il crèche, ou sont ces hommes de mains, ce genre de choses, faudrait se renseigner.

-On voudrais le voir, tout simplement. Il est ici?

Bill fout le bordel dans nos familles? Eh ben on va foutre le bordel chez ses amis, ça le forcera de se calmer.

Aller au chantier c'est pas le bon plan...

-Bill est venu foutre le Dawa dans nos familles, maintenant on ne vas pas partir d'ici comme ça!

-Action les gars! (CRi du Leader, +1 force)

Sur ce, profitant de l'effet de surprise, je prend une chaise et la balance en direction du quarantenaire, puis sans attendre plonge derrière le comptoir pour le plaquer au sol

Je vois la scène très vite, et mon sang réagi au quart de tour, je me retourne et cherche un mec à taper, si possible près de la porte, histoire d'assurer la sortie.

Je ne ressens pas la peur sous l'effet de la trop grande scolère qui m'habite.

Mais qu'es-ce que...Arrête de penser... FONCE !!!

Cette pensée furtive me pousse vers l'un des deux gars auquel il a fait signe tout à l'heure, je fonce vers lui et lance mon pied au niveau de son nez.

C'est toi le patron Tommy !

Il est con ce Tommy! Faut jamais avoir trop confiance comme ça. Au poker, ça s'appellerais presque du bluff, et quand on se fait pincer et qu'on a pas de quoi se defendre, on perd toute crédibilitée... il a interet à brosser dans le sens du poil maintenant...

Je me retourne vers le gars à terre, il est plus vieu que moi pour m'excuser.

-Désolé Aniki ("grand frere"), mais cet abruti me sert de chef et jpeux pas le laisser dans la merde, jvoulais pas vous foutre par terre.

Je commence à aller vers la sortie pour montrer que je veux pas trop en faire face à ce smafieux.

Me ressaisissant, je réalise que j'aurais du intervenir avant, mais tant pis.

- Les gars, vous trompez pas de cible. Ces mecs là nous ont rien fait directement.

Putain, tommy t'as pas réfléchi là... On va se faire descendre...

Mes yeux roulent d'un gars à l'autre, regardant ces armes à feux qu'on voit tout le temps dans les films. Sauf que là, c'est du concret.

Tommy, tu m'avais demandé de te conseiller, t'aurais dû en parler... Ca c'est pire que le coup du faux traitre de yahiko et hayate... On a joué nos vies, on les joue encore d'ailleurs...

J'attends de voir la réaction des adultes, voir si on a une chance. Et pour la première fois, j'en veux à mes compagnons. Une rancoeur se met à naitre au fond de moi.

- Ils ont tous suivi notre "chef", mais c'est simplement un ami et notre représentant, pas un empereur... Faut pas devenir des chiens-chiens...

Là, je me rend compte que j'ai parlé tout haut, et je retiens ma respiration, ne sachant ce qui va arriver.

Je ressors de ma colère et réalise le truc qui vient de se passer.

Merde, on est vraiment trop con la. Je suis vraiment trop con, pourquoi j'ai hésité à retenir le bras de Tommy, pourquoi?

Je lève les mains en l'air, et je regarde le calibre du mec juste à coté.

-Putin!

Je me dit que la, on est vraiment dans la merde, et que j'ai pas envie de crever, pas encore. J'ai pas commencé ma vie, je suis tétanisé, ce flingue me rappelle de trop mauvais souvenir que je croyais oublié, mais qui n'ont été que caché par ma mémoire, et qui ressurgissent sans prévenir.

Il faut que je parle avec mon père...

Je suis à deux doigts de me pisser dessus tellement je flippe pour moi, et pour ma famille.
Une larme coule sans bruit ni effusion de mon visage, alors que je me ressaisi un peu et me dirige vers la porte.

En levant les yeux pour regarde le mec à qui je viens de mettre un coup de poing:

-Je ... Je ... Je.. On doit rester ensemble... Je peux pas laisser mes potes quand l'un décide qu'il faut y aller. Merde. Je savais pas... Je vous jure...

P'tain faut être con aussi !!! Et nous qui le suivons comme des cons, prit par la colère ! Je crois qu'on y est tous pour quelque chose... Mais qu'es-ce que je raconte putain, on risque de crever, c'est pas le moment de se demander pourquoi ! Faut tenter de calmer le truc... Mais putain je suis pas calme...

Ce n'est pas la première fois que je vois un flingue, mais la dernière expérience était loin d'être joyeuse, et mes jambes commencent à trembler, mon coeur d'accélère, je bredouille :

- Dé... Désolé les gars... on a fait les cons... mais on est jeune... putain les gars on est désolé... laissez-nous partir et on viendra plus vous faire chier c'est promis...

Mais qu'es-ce que je fou à suplier moi ??? C'est tout ce dont je suis capable ? Ou alors vaut mieux se rabaisser mais rentrer en vie plutot que de faire le fier en étant mort ? Mon maître ma souvent dit "des braves, ils y en a pleins dans les cimetières". Je crois comprendre ce qu'il voulait dire...

Umbo tente de rester calme et se raisonne mentalement.

De toutes façons il fallait réagir et dans le temps je ne pouvais faire que ça, pour le reste c'était trop tard. Mais si je sors vivant de ce putain de traquenard, je vais prendre Tommy à part. Je suis encore sous le coup de l'adrénaline, à la fois j'ai peur, mais j'ai aussi la haine pas contre les gars mais contre Tommy que je fixe, j'ai envie de l'étrangler.

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Le gars derrière Umbo est en train de se tenir le nez en sang et gueule.

- Butez les !

Le quarantenaire à le regard fixe et haineux le doigt sur la gachette toutefois il parle de manière assez raisonné.

- John du calme, ce ne sont que des merdeux.

L'autre réplique.

- Il m'a démonté le nez !

Le quarantenaire juge du regard Umbo et sa taille.

- Normal, tu as vu le gabarit de ce type, fais pas ta chochotte.

Il fait un tour des yeux et de ceux qui ont été frappé.

- Les autres aussi ont l'air balaise. Je sais pas ce que vous as fait Bill, mais soit vous êtes fous, soit vous n'avez rien à perdre. Bon toi, là, le chef comme dit ton pote.

Il regarde Tommy.

- Amène ta main ici, met la sur la table ! Je vais t'apprendre une leçon. Magne toi !

Son ton est sans réplique, les autres gars restant ont aussi sorti leurs flingues pour la plupart pointé sur les différents melting, et ils vous regardent avec l'envie apparente de vous rendre la monnaie de votre pièce.

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Umbo une fois le flingue du mec derrière lui coincé dans son dos, perd toute préoccupation pour Tommy, il pense à sa famille, il est transi, une peut comme il n'en à jamais senti. Il ne pense qu'a une chose le contact de l'embout.

Je ne veux pas crever comme ça, pitié, pas le jour de mes 18 ans. Je veux rentrer chez moi. Ma famille...

Les larmes lui viennent également aux yeux vu les circonstances.

Merde.... ça a foiré

Faisant appel au maximum de charisme:

-Ehh du calme. On a simplement voulu montrer notre valeur au combat, et il n'y avait qu'un seul moyen de se faire remarquer.

-Avouez que même si on est un peu fous, on en a dans le slip non? C'est de types comme nous dont vous avez besoin, pour vos actions d'intimidation à l'extérieur.

-Songez un peu, des gars qui ont boutique dans les lycée, qui y sont respectés, ont peut faire de grandes choses... Vous ne pouvez pas envoyer de gros bras là-bas, ça attirerai trop l'attention, par contre des types comme nous... Que des avantages, pas d'inconvénient.

-Bill ne contrôle pas tous les lycées de la ville, loin de là, et un favorisant un contre-pouvoir, vous éviterez qu'il finisse par vous doubler....

Putain c'est pas con ça...POurvu que ça marche...

Durant toute la scene qui se passe, j'observe patiemment, je ne dis simplement rien. J'ai deja vu du sang, je sais que parfois on est otage de la situation et qu'il faut simplement attendre que cela se passe.

C'est ce qu'on appelle "être à leur merci"....

Quand le mec sort son couteau et ordonne à Tommy d'avancer, cela ne me fait ni chaud, ni froid.... je me dis presque que je prefere que lui punisse Tommy, plutot que nous une fois sortis... si on sort...

Apres la replique de Tommy, j'essaye de me rappeller pourquoi on l'a élu chef...

Putin, il ose encore relancer l'autre.... Merde, même chez les russes on fait pas de tels cadeaux... il aurait pu s'en sortir avec un doigt ou deux de moin, voir meme rien si l'autre veut juste le faire flipper.... Mais là, c'est quitte ou double...