Ami de chacun, ami d'aucun

Après avoir transité par quelques régions, trains et hôtels vous arrivez à New Philadelphia sur la cote sud. Les régions sont marquées par une accentuation des différences pauvres et riches dû au séisme avec des régions hyper paupérisés et d'autres villes plutôt hyper riche où des quartiers. Certains moyens de communication sont en reconstruction et des zones entières effondrés ou délabrés également. Dans le pays, vous remarquez en croisant des télés, la radio ou des journaux que la violence et les crimes ont augmentés avec une baisse de pouvoir de l'état. New Philadelphia est une représentation du rêve américain, avec une ville qui a pris de l'ampleur rapidement avec ses quartiers ultra pauvres et ultra riches. Vous arrivez à vous fournir une carte en route. En route, la transition de chef se fait doucement puisque Max reste le seul en lice vu qu'aucun ancien chef n'a revendiqué fortement la place et qu'Umbo et Hayate ne semble pas se battre pour l'obtenir. Il vous reste après le voyage un peu plus de 200 dollars par personne.

Ami de chacun, ami d'aucun Meltin10

Il se met à bruiner puis à pleuvoir franchement alors que vous approchez de New Philadelphia. Quelques éclairs sillonnent le ciel à la recherche d'une cible. Au loin la ville s'étend jusqu'à la mer. Immense, titanesque tels une gigantesque pieuvre ou un virus qui se serait étendu dans la chair à la fois grise et multicolore. Certains quartiers ont des tours gigantesques qui pointent vers le ciel presque comme des doigts d'honneur face à des quartiers moribonds aux structures cassés et à l'apparence à certains endroits de bidonvilles. Poursuivant votre route en taxi monospace en direction du sud, le chauffeur vous demande où vous voulez allez. Le temps est à l'orage comme vos coeurs.

-Vers un hôtel pas trop cher, je réponds.

Je regarde cette ville nouvelle, dans les deux sens du terme. Retrouver le mec ne devrait pas être trop compliqué, vu qu'il est en prison, par contre arriver à remonter toute l'histoire, ça c'est une autre paire de manche.

Cette nouvelle vie qui commence me donne ed l'espoir, mais aussi de appréhension, même si maintenant on commence à être habitué à partir de rien, on ne va peu être pas s'en sortir aussi bien que les autres fois... Au moins il semble que les mecs qui nous poursuivent nous ont perdu de vue.

Je me concentre à nouveau sur le tatouage, qui est la raison de notre venue ici, j'essaye de m'en remémorer les détails, et de visualiser la personne que l'on a vue le portant.

Une fois dans le taxi, j'entends Max demander de nous mener à un hôtel. Le véhicule démarre.
Tassé sur mon siège, je regarde le ciel gris, les bâtiments gris, la pluie sur la vitre. C'est comme une grosse fatigue qui tombe sur moi, écrasée au fond de mon être par une pluie battante. Un instant je regrette la présence de ma mère, puis le soleil de l'Amérique du sud, puis l'air frais et sec du Canada. Et il y a ce trou dans ma mémoire, cette page vide qu'il me tarde de combler. Finalement, tout ce qu'on a vécu nous a conduit ici. Est-ce la fin ? Est-ce ici que tout doit finir ? J'ai un mauvais pressentiment, et je nous vois, pris en embuscade dans un cul-de-sac, des mecs armés de kalachnikov nous visant. Je me réveille en sursaut alors que les premiers coups de feu partaient.

- Wah! Putain ! Cauchemar à la con !

Je regarde les autres, voir s'ils tirent la gueule ou s'ils ont l'air contents. Je n'ai pas du dormir trop longtemps vu qu'on roule encore. J'ai du être pris dans cet état où on ne dort pas encore mais où on imagine plein de choses qui paraissent réelles.

Je demande au chauffeur comment s'organise la ville, où est le coin touristique, où sont les quartiers mal famés, où est le centre administratif et s'il y a une grande bibliothèque.

Le taxi roule lentement vers Frighten. Vous voyez défilé des immeubles style année 60 et vous vous sentez oppressé par les murs gris. C'est sale mais peut être pas autant que dans les quartiers les plus pauvres. La rue est sombre avec peu de personnes et de voitures de sortie dans ce quartier. Le taxi vous dépose au "Woody" un hôtel un peu glauque mais potable.

Max n'arrive pas à se rappeler où il a vu ce symbole ou même si c'était un tatouage. En réfléchissant, il se souvient d'ailleurs qu'il ne sera peut être pas si facile de trouver le mec au tatouage vu qu'il avait été libéré par un non lieu grâce dit-on à des amis gros bonnets et le manque de preuves. Enfin bon, le mec doit être connu dans le coin.

Le chauffeur n'est pas très bavard. Vous comprenez à demi-mot que China Town et Little Italy sont des quartiers à haute tendance ethnique. Que les coins où il y a des gangs à ne pas fréquenter sont à Downtown, Bahia Street, Southstone et Zorkstat. Firelie Station, Frighten et Stockwood sont miteuses mais plus calmes. Les coins plus sympas sont apparemment le très proche de la nature Green Border, le quartier des hautes affaires Central Park tandis que Senses Street et Cheap Market sont les quartiers un peu marchand. Eagles Mountain, Evan Street, Judblock et Bullod sont les quartiers de classes moyennes ou tranquilles et Northern Quarter et Redcrosses pour les riches. Manufacture bridge, Brak Street et East Kingstone sont les quartier du port et Dealanders la partie rurale de la ville. Des originaux sont plutôt vers Nearock et les festivités se font vers Happy Creak. Ember est le lieu de l'aéroport et de passages.

J'enregistre les informations au fur et à mesure que le chauffeur nous parle de la ville, ou plutôt qu'on lui soutire les informations. Une fois devant l'hôtel je me demande bien ce que l'on vient foutre ici. J'imagine que tout le monde se pose un peu la même question, alors je me lance:

-On se prend une bonne nuit de repos, et demain, on verra plus clairement par ou commencer. Le mec que l'on recherche est sorti de tôle, ce qui ne nous facilite pas la tache, mais avec un peu de chance il est toujours dans le coin.

Je réfléchis un instant:

-Vous vous rappelez du gars et de son tatouage ou pas? Perso, je m'en souvient vaguement.

J'essaye de leur décrire ce dont je me souviens.

-On pourrait commencer comme ça: on se sépare et par groupe de deux on se fait tous les quartiers un peu chaud de la ville: Dowtown, Bahia Street, Southstone et Zorkstat. Il nous faudrait un plan chacun, et un téléphone par groupe de deux. Et surtout de la thune. On n'a pas de papier donc pas de travail légal... Peut être qu'on ferait mieux de commencer par ça d'ailleurs, avant de commencer à fureter, vaudrait peut être mieux se couvrir en s'affiliant à un des gangs...

J'essaye au mieu de décrire mes souvenirs du gars aux tatouages.

-On a pas vraiment de quoi prendre 3 téléphones, on devrait même éviter et simplement se donner un lieu de rdv et des heurex fixes pour se croiser durant nos recherches. Les téléphones, y'a pas mieu pour se faire repérer de nos jours.

Je reflechis quelques instants avant de reprendre la parole.

-On devrait en effet se renseigner sur cette ville et sur les gangs qu'il y a dans le coin avant de prendre la décision de rejoindre qui que ce soit. Rappelles toi Max, on a monté Melting tout seul et on a eu besoin de rejoindre personne, on peut peut-être le refaire même si c'est vraiment pas les mêmes circonstances.... nous aussi on a changé...

Je regarde l'hôtel d'un air vide.

- C'est mieux que pire, c'est ça qu'il faut se dire...

Puis Hayate donne son avis.

- Je te suis sur ce coup, Hayat'. Mais pour se faire un nom, il faudra commencer par faire des trucs pour les gros de la ville, en freelance. De plus, Max, si on rejoins un groupe, on a toutes les chances de se fermer totalement aux autres. Mais on peut se rapprocher de l'un d'eux. Et effectivement, il va falloir se trouver un job... Vite. Pour le mec... euh...

Je réfléchis et dis si je me souviens d'un détail. Je laisse les autres répondre. Après notre séjour au Canada avec ses grands espaces verts, la pollution me pique le nez et la gorge.

Une cabane dans les bois, oublier tous les soucis... Pfffff. Douce utopie. Même pas, on se ferait chier à la longue...

Je crache un glaviot au sol après m'être bruyamment raclé la gorge.

-Ok, on se la joue mercenaire alors, encore faut-il faire connaitre notre valeur...

Je me rappelle les années lycée, qui me semble à des années lumières d'aujourd'hui.

-On se donne un rendez-vous vers 20h00, tous les soirs ici, pour voir si on a avancé. Je suis d'accord pour qu'on fasse comme ça dans un premier temps, mais les portables deviendront vite une nécessité, même s'il peuvent nous faire repérer.

-On se focalise sur quoi? Trouver le mec? Trouver un taf? Les deux? Et si on cherche un taf, personnellement j'aimerai autant qu'on évite la drogue... Pas que je sois contre, plutôt que c'est trop dangereux pour nous si quelqu'un venait à craquer... De mon coté je suis plus enclin à faire quelque chose dans nos cordes, genre faire cracher de la thune à un mec, ou jouer les gros bras pour un quelconque caïd local, dans un premier temps, histoire d'avoir de quoi s'installer plus confortablement que dans cet hôtel merdique.

-Une fois qu'on aura un peu d'argent et de réputation, les portes s'ouvriront toutes seules et on retrouvera le mec que l'on cherche, s'il c'est pas fait buter avant... On n'a qu'a se séparer et visiter les quartiers chauds pour aujourd'hui, faire du repérage, ou plus si l'occasion se présente me parait un bon début. Umbo ça te tente Downtown?

Umbo acquiesce. Le groupe est relativement inquiet mais passe une nuit tranquille après avoir donné sa thune à un petit mec chauve à gros bide et lunettes qui semble ne jamais quitter le comptoir de son hôtel. Au petit jour, le groupe se réunit en bas, forme les groupes et se désigne une localisation. Umbo et Max vont vers Downtown, Jeff et Tommy Southstone et Hayate et Yahiko Bahia Street, apparemment plus aucun bus ne va dans cette direction mais il y a des métros qu'ils empruntent. Rapidement, il remarque que la population de ces quartiers est majoritairement noire, espagnol et d'autres origines et que des mecs louchent trainent à chaque sortie de station. Ici comme ailleurs, il y a l'air d'avoir des zones et vous repérez des couleurs, genre bleu ou rouge. Tous les quartiers sont immenses et ont plusieurs stations de métro qui les parcoure au minimum cinq. Des graphs recouvrent la plupart des murs.

A Downtown Umbo et Max sortent et se retrouvent face à des immeubles délabrés de 8 à 12 étages en briques rouges. Dès leur sortie l'atmosphère semble violente, ils entendent des cris venant de plusieurs directions dont un d'aide. Quand Max s'approche d'un des murs, il remarque des impacts de balles.

A Bahia Street, Yahiko et Hayate sentent que tout le monde les regarde et qu'après quelques dizaines de mètres à travers les immeubles de ciment gris, de tags et de poubelles débordantes d'ordure, ils sont suivis par trois types d'origine hispanos apparemment. Au loin, ils entendent la détonation d'une arme de poing.

Pendant ce temps à Southstone, Jeff et Tommy se retrouvent devant des immeubles blanc ou du moins l'ont ils été à une certaine période. En face d'eux, une vieille quincaillerie et un magasin de tout à 2 dollars. Une voiture de luxe passe en trombe avec à son bord deux blacks avec des chaines en or suivis des yeux par un mec tatoué près d'un mur.

- Bon, mon Tommy. On se la joue repérage tranquille ou questions ? J'aimerais bien me poser dans un bar près d'une vitre et regarder un moment ce qui se passe par ici. Et ptet qu'un jour, on se paiera une bagnole de ce genre...

J'apprécie la voiture du regard, et vois de l'autre côté de la rue un mec tatoué.

- On peut peut-être aller demander au gars s'il peut nous conseiller un tatoueur ? Ça fait longtemps que je pense à me faire prolonger le mien jusque dans le dos... Et ça nous fera un contact pour se renseigner sur les tatouages dans cette ville, ceux des gangs, etc... T'en penses quoi ?

Faudra se renseigner aussi s'il n'y a pas des mafieux qui font chanter les commerçants pour "les protéger" en échange de thunes...

Je m'approche des impacts pour tenter de reconnaitre le calibre de l'arme au vu de ceux-ci. Quel type de moyen ont les gangs? Il n'y a pas d'impact de lance-roquette, c'est déjà ça!

-Eh ben, c'est sympa l'ambiance ici!

L'atmosphère est vraiment spéciale, comme si le quartier vibrait, tel une corde tendue jusqu'à son point de rupture. Les cris me laissent de marbre, l'habitude, surement. Je regarde les voitures, les immeubles, le décor général du quartier. Les briques, c'était une bonne idée. J'essaye de me faire une représentation de l'histoire du quartier, tout en en faisant un plan mentalement.

-On fait un tour de repérage, et on se prend quelque chose à bouffer dans un coin? J'espère qu'on se fera pas encore tirer dessus.

Pendant notre balade je réfléchit à notre probabilité de trouver quelque chose. Disons 1/4 qu'ils viennent de ce quartier, mettons qu'il y ait 1000000 de personne dans ce quartier, ça nous fait 1/ 1 000 000 qu'on le croise dans la rue, sachant qu'on peut contacter n'importe quelle personne dans le monde avec 10 intermédiaires, on a 1/ 100 000 de croiser quelqu'un qui le connait, à cela il faut aussi voir le fait qu'il est pas h24 dans la rue.... Ce qui nous fait... Pas assez.

Sortant d'une longue torpeur, je regarde Jeff, avec l'impression bizarre de ne pas l'avoir vu depuis des jours...

Etrange.

-Pourquoi pas? Mais on y va ensembles, et si on trouve un tatoueur on se fait tatouer tous les deux... ça te va?

- Ça c'est clair que je veux pas me balader seul dans ce quartier... Pas pour l'instant !

Du coup on commence à avancer vers le mec, je prends un air décontracté, ne voulant pas laisser transparaitre d’agressivité car je crains que ce soit le genre d'endroit où tu peux te faire tabasser alors que tu voulais savoir l'heure. Je profite des quelques instants qu'on a pour demander à Tommy :
- Un tatouage ? Toi ? Je savais pas que ça te plaisait...

Arrivé à quelques mètres de lui, je lance :
- Salut ! Sympa le Tatouage ! Je voudrais étendre le mien.
Je relève ma manche droite pour lui dévoiler mon tribal sur le bras.
- Tu connais un bon tatoueur dans le coin ?

Je marche tranquillement avec Yahiko-kun en observant les rues du quartier, j'essaye de faire mon petit plan de la ville dans mon esprit afin de pas me perdre, vu qu'on va rester la un moment ,autant en profiter pour bien connaitre les lieux.

J'essaye d'acheter des clopes en chemin.

-Alors Yahiko-kun, par ou on commence?

Puis quelques instants apres mes mots, je remarques trois gars qui semblent nous suivre.
Pas trop fort.

-Trois hostiles derrière nous on dirait... va falloir improviser un truc, t'as une idée? On les attire dans une ruelle et on sles fait ou on voit ce qu'ils veulent?

La différence entre chaque quartier est tel qu'on à l'impression de changer de pays d'une rue à l'autre.

Je reste attentif à tous ce que nous entoure, et je remarque également les 3 personnes qui nous suivent.

- Va pour la ruelle. Ca nous dégourdira les jambes et on ira beaucoup plus vite comme ça.

Je repère un endroit qui conviendrais. Puis je m'y insère. Si il y a une possibilité de se cacher je le fais pour tenter de les prendre par derrière. Sinon je ralentis le pas, attendant qu'ils se rapprochent de nous et je me retourne.

Jeff et Tommy s'approche du mec qui semble stresser en se redressant. Il a des yeux torve et le nez en coin. Il les lorgne de haut en bas. Il parle en anglais avec un accent.

- T'es pas du coin toi, hein ? Les tatoueurs c'est pas ce qui manque, t'en cherche un bon ? T'as les moyens ?

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Umbo reste silencieux et avance posément dans la rue. Il jète un oeil à Max qui apparemment semble encore perdu dans un monde de pensées. Le grand black tate ses poches, y a plus grand chose en argent. Il hausse un peu les épaules et se dirige avec Max vers une enseigne avec un grand M jaune bien connu.

- Allons voir si la bouffe est toujours aussi dégueulasse là bas.

Des lascars trainent devant. Il n'y a quasiment que des blacks et ils lorgnent Umbo mais encore plus Max. Les deux grands costauds passent difficilement inaperçu. Ils passent une commande et alors qu'ils s'installent sur les bancs. Une bande de black dont deux enjambes leurs bancs pour se placer à coté d'eux.

- Tu t'es perdu cousin ?

Dit un des black avec des dreads et des chicos pourris jaunes en direction d'Umbo. Le chauve à gauche de Max le mate en reniflant.

- T'amène ta ballerine dans notre quartier ?

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Hayate poursuit son chemin dans la ruelle encombré de détritus pendant que Yahiko se glisse accroupi derrière une poubelle. Alors que les mecs tournent le coin de la rue et les dépasse. Hayate se retourne.

Je regarde Umbo, et je lui fait comprendre que je préfère qu'il réponde. Ne les froissons pas dès le départ, j'ai pas la cote par ici.

Au moment où ils se mettent à parler j'arrête de manger, et je commence à m'essuyer les mains avec ma serviette.

Je les regardes un par un et j'essaye de les estimer, ils ont pas l'air costaud à priori mais je les examine attentivement afin de déterminer qui est le "leader".
Avant qu'il ne parlent et pour avoir l'initiative je lance :

-Alors les gars, c'est quoi le plan?

C'est quoi ces pignoufs, si ils me cherchent, ils vont me trouver....

Je jete un oeil a Yahiko pour voir ce qu'il va faire de son côté.

- J'aurai les moyens, bien sûr, s'il en vaut la peine. Je veux voir ce que ça donne sur mon pote. T'as une adresse pour nous ?

On a environ 200$, ça devrait pouvoir le faire largement, pour un premier tatouage... J'espère qu'il va pas nous mener en bateau...

Je jette un œil à Tommy.

T'es vraiment prêt à te lancer dans un tatoo ? J'le verrais bien sur ta fesse gauche... Non, plutôt droite !

Je me pose derrière eux en silence, je ne fais pas de bruit, s'ils ne me remarquent pas ma présence je reste juste derrière eux, et si l'un d'eux bouge je le prend par surprise pour le neutraliser.

S'ils me remarquent, je garde un air sérieux et ne dis rien.

J'te laisse parler Aniki, je m'occupe de garder tes arrières.

Max et Umbo sont plus grand qu'eux d'au moins une tête. Umbo ne les regarde pas en face et continue de mâcher son burger. Puis il laisse quelques instants en suspens pour les déconcerter par son calme apparent puis il lâche quelques mots graves. Il évite bien soigneusement le "on".

- Ma mère m'a dit qu'il faut toujours avoir une ballerine pour la danse du profit. Je recherche un mec.

Il laisse planer la fausse question dans l'air qui a l'effet de détourner l'attention momentanément de Max. Le dreadeux répond un facile :

- Quel genre de mec ?

Umbo pose son hamburger sur la table.

- Un mec qui s'appelle Ouranov, je crois.

Les blacks commencent à éclater de rire.

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Les trois gars une fois qu'Hayate s'est arrêté, regardent autour d'eux pour voir où Yahiko a disparu et l'un d'eux une fois qu'il l'a trouvé reste tourné vers l'arrière. Ils ont des tatouages et le mec rasé avec le bandana qui semble le leader d'après sa position et le fait qu'il parle à Hayate sort de son silence.

- Je veux juste savoir ce que deux bridés foutent dans notre barrio ?

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Le mec s'allume une clope et pointe le doigt vers la gauche pour Jeff.

- A 200 mètres, le "Tattoo Lagoon", dit que tu viens de la part de Miguel.

Je tourne la tête dans la direction qu'il me montre, puis je me retourne vers lui.

- Merci mec.

Je lui tends la main.

- Moi c'est Jeff. On aura sûrement l'occasion de se recroiser un de ces quatre. Surtout si ton tatoueur est vraiment bon.

Je laisse quelques instants pour que Tommy puisse dire un truc s'il veut, puis je pars en direction du "Tattoo Lagoon".

En chemin, je demande à tommy :
- Un tatouage ? Ça fait longtemps que t'en veux un ? Tu veux quoi ? Où ? Gros comment ? En général c'est pas donné et je pense pas pouvoir me payer mon dos aujourd'hui. Faut pas qu'on claque notre blé comme des cons. Je te propose qu'on matte un peu les photos de tatouage qu'il a déjà fait, pour voir si on voit celui de notre cible. Puis on avise. Si on le trouve, faut qu'on le questionne dessus, sans trop insister, quitte à revenir pour un autre tatouage et reposer des questions. Ça roule ?

Je me retourne une fois pour mater Miguel, voir s'il téléphone direct à quelqu'un ou s'il continue de fumer pépère.

Bon, s'ils rigolent, c'est qu'ils doivent le connaître... C'est déjà ça. Maintenant reste à savoir pourquoi ils rigolent...

Je décide de jouer le débile et de rire avec eux. Une fois le rire passé, je reprends mon sérieux soudainement, et je leur demande:

-Pourquoi c'est drôle?

Bon, peut être qu'en les maravant un bon coup ils vont lâcher des infos... Mouai, j'y crois pas trop, mais au moins on se sera défoulé...

Je jette un coup d’œil dans le mac'do, pour voir combien ils pourraient être, et les différentes sorties possibles, au cas où...

Ces derniers temps, ma tête était embrumée, jétait comme perdu dans un rêve, ou plutot un cauchemard.

L'aéroport (j'avais bien dit que ce serait le bordel!), notre fuite, la randonnée pittorsque, les volontées de Jeff de faire l'hermite...

Je reviens à mon idée de monter un bar, tourné ensuite à la dérision par Max avec la boîte de nuit... Mais pourquoi pas après tout?

Max notre futur chef... Tous les chefs prédente (moi inclus) ont commis des erreurs, mais nous sommes toujours ensembles, et tous vivant. Avec les évènements que nous avons vécus, cela relève de la gageure.

Et maintenant un nouveau départ, avec comme idée de retrouver ce fameux tatouer. Mais on ne peut se pointer dans une ville inconnue et juste demander, dans le meilleur des cas on passera pour des clowns, dans le pire ce gars qui a déjà son réseau nous retrouvera avant même qu'on se trouve une piaule.

Enfin... Ce nouveau départ me galvanise, tout est à faire et on est au pays des self-made man.... En avant compagnons!

A Jeff:
-J'aimerais un tatouage des Spetsnaz, avec leur logo dans la bouche d'une tête mort. Evidement ce n'est pas le bon moment pour dépenser de l'argent, mais ce sera le bon truc pour cotoier les mecs de cette villle, de commencer àse faire connaitre sans poser des questions en mode flic: Tu connais ce type?
-D'accord avec toi, on le fera pas tout de suite mais on va se renseigner. Et après, pourquoi on offrirai pas une bière à Miguel? Vu que c'est écrit sur notre tronche qu'on débarque ici, autant en montrer les bons côtés.

-Après j'aimerais jeter un coup d'oeil à Manufacture Bridge si on a le temps. C'est juste à côté et je sens qu'il y a du fric à se faire. Cette ville pue l'insécurité; qui dit insécurité dit armes, qui dit armes dit import Russe.

- Ah ! Mon ptit ruskoff se réveille ! J'te trouvais bien mou ces derniers temps...

Je lui mets un grande tape dans le dos.

- OK, on se renseigne juste pour un tatouage aujourd'hui. Mais faut quand même qu'on matte un peu les tatoos du type. Pas de questions pour aujourd'hui, mais avec du bol, on trouvera ce qu'on cherche. Pour la suite, d'accord avec toi. Un ptit verre, puis manufacture bridge. J'ai toujours rêvé d'essayer un AK47...

Je rigole joyeusement.

Enfin un moment de répits où on risque pas grand chose... Ça fait du bien aux nerfs.

» Chacun pour soi et dieu pour tous